Intervention de François Loncle

Réunion du 16 mars 2016 à 9h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Loncle :

Je m'associe à la question de Michel Terrot. Pour bien des raisons, historiques et contemporaines, on attendrait de la Grande-Bretagne qu'elle s'engage davantage en Afrique, même sans aller jusqu'au niveau d'engagement de la France.

Permettez-moi de vous interroger ensuite sur un événement vieux de cinq ans. En 2011, le Premier ministre Cameron et le président français, M. Sarkozy, décident d'intervenir militairement en Libye, avec les résultats que l'on sait : la libération de Benghazi, qui figurait dans la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations unies ; mais aussi la transgression de cette résolution, puisqu'au bout de quelques jours d'intervention militaire, notamment aérienne, l'ensemble du pays était en proie aux combats. Le président Kadhafi a été éliminé, ce qu'évidemment personne ne regrette. Mais les conséquences de cette intervention franco-britannique sont catastrophiques : cinq ans plus tard, on ne parvient pas à sortir du « chaos libyen », sans parler des répercussions sur la région sahélienne et sur toute l'Afrique de l'Ouest.

Il y a quelques jours, le président Obama lui-même – non sans une certaine hypocrisie, car les États-Unis avaient en quelque sorte sous-traité l'opération au Royaume-Uni et à la France – condamnait très sévèrement l'initiative de MM. Cameron et Sarkozy, dans des termes largement repris par la presse.

Avec le recul, qu'en pensez-vous en Grande-Bretagne ?

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