Si vieux que je sois, je n'ai jamais vu une politique monétaire comme celle que mène aujourd'hui la BCE !
Il peut être difficile de sortir d'une politique de très bas taux et de création massive de liquidités. C'est un phénomène que l'on observe aujourd'hui aux États-Unis, où a été lancée il y a quelques années cette politique de création monétaire presque sans limite dans le but de financer l'économie : avant de faire remonter leurs taux, ils ont prévenu, averti, préparé les marchés … Vont-ils poursuivre la normalisation ? Cela reste à voir.
La plus grande prudence doit être de mise. En effet, si les taux remontent, les portefeuilles qui sont principalement en valeurs de marché – ce qui est souvent le cas – y perdent beaucoup, puisqu'il devient alors possible d'obtenir des taux trois ou quatre fois supérieurs avec d'autres instruments.
Je n'emploierai pas, pour décrire la période que nous vivons, les termes de « bulle obligataire ». Mais nous vivons une situation tout à fait exceptionnelle, dans laquelle il faut éviter les à-coups.