Je ne vous cache pas que, dès ma nomination, j'ai été impressionnée du faible nombre de syndicats au sein desquels les femmes exercent des responsabilités importantes. D'ailleurs, au dernier congrès de la CFTC, j'ai assisté à un « putsch » de femmes contre des désignations à forte majorité masculine. Et du côté patronal, c'est exactement la même chose. Néanmoins, certains syndicats commencent à fixer des règles en matière d'égal accès aux postes de responsabilité. La CFDT, par exemple, a un bureau strictement paritaire. Mais il reste d'immenses progrès à faire.
Lorsque nous abordons des sujets très opérationnels, tels que la gestion du fait religieux en entreprise – nous travaillons depuis trois mois à l'élaboration d'un guide en la matière –, le plan « 500 000 actions de formation supplémentaires » ou le dernier bilan sur la santé au travail, on constate que les questions concernant les femmes commencent à poindre.
Au CSEP, les représentants des syndicats sont bien souvent des femmes. Mais, d'une manière générale, les choses restent très « genrées ».