Si, madame la ministre, cela nous choque. Nous ne souhaitons pas légiférer à droit constant, mais à droit amélioré, concernant les droits des femmes. Dans ce cadre, il y a le droit à la garde d'enfants, que nous avons inscrit dans la loi Macron.
Nous avons bataillé pour obtenir cette disposition. Si nous avons « accepté » le travail du dimanche, c'est à condition que l'employeur paie au salarié, pour le décalage du soir ou le dimanche, le trajet de retour jusqu'à son domicile et la garde d'enfants. Nous considérons qu'il s'agit d'une dégradation des conditions de travail, peut-être nécessaire dans certains cas, mais à condition qu'il y ait des contreparties. Nous ne sommes pas forcément favorables au droit constant. Cela étant, je sais, madame la ministre, que vous êtes très attentive au travail de notre délégation.
Nous avions promis de ne pas dépasser vingt heures trente. Les femmes sont à l'heure, car elles savent ce que c'est que d'avoir des contraintes !
J'en profite pour dire que je suis très favorable, madame la ministre, aux accords de méthode qui figurent dans votre texte. Il faut en finir avec le présentéisme, les négociations de nuit et tout ce qui convient aux hommes mais pas aux femmes – à moins que les hommes ne se transforment en baby-sitters toutes les nuits pendant que leurs femmes négocieront ! Le présentéisme et la longueur des réunions sont un réel facteur d'exclusion des femmes qui voudraient s'élever dans la hiérarchie.
De la même façon, dans notre mode de fonctionnement, les congés parentaux pris par les hommes sont mal vus. Il faut changer tout cela, peut-être par la négociation, mais les mentalités ne changeront pas sous le seul effet de la négociation.
Je vous remercie, Madame la ministre, de votre écoute et de vos réponses.