Je vous remercie, monsieur le directeur général, pour vos propos de ce matin et pour votre action pour un festival qui est une haute illustration de ce que d'aucuns ont appelé « l'art total ». Je voudrais revenir sur trois points mis en exergue dans votre document de présentation.
Vous avez évoqué l'ancrage local : j'aurais souhaité que vous nous en disiez davantage au sujet de l'opération « Passerelles » au bénéfice des publics scolaires et des enseignants. Vous avez souligné l'importance de l'implication des enseignants. C'est peut-être d'abord en s'appuyant sur eux que l'on peut espérer assurer une transmission.
Le deuxième point que vous avez évoqué et qui, à mes yeux, mériterait quelques compléments est celui du rayonnement international : au-delà des continents européen, américain et asiatique, vous avez une ambition méditerranéenne qui peut se heurter à des obstacles politiques mais aussi culturels. À ce sujet, je serais heureux de connaître votre diagnostic et les solutions que vous proposez pour surmonter ces obstacles.
Enfin, vous avez évoqué l'Académie. Dieu sait si mon attachement à Mozart est grand mais je ne peux m'empêcher de penser au vers de Lorca : « si je meurs, laissez la fenêtre ouverte ». Monsieur le directeur, vous avez un art de laisser la fenêtre ouverte qui est vraiment remarquable. J'aurais souhaité que vous nous en disiez davantage sur les liens entre l'Académie et les réseaux numériques. Le document évoque à ce propos le projet Médinéa – au sujet duquel vous voudrez bien pardonner mon ignorance. Peut-être pourriez-vous également nous en dire un peu plus au sujet de l'apprentissage à distance que pourraient faciliter les nouvelles technologies.