Je vous remercie pour vos propos, monsieur le directeur général. J'aimerais vous interroger sur trois sujets.
Tout d'abord, vous avez dit votre souci concernant les négociations en cours sur l'intermittence, et nous partageons vos préoccupations. J'ai été étonnée de voir dans le document que vous nous avez remis la nécessité de mettre en place un chantier de prévention des risques psycho-sociaux. Vous soulignez la difficulté de la cohabitation en harmonie de personnels relevant de différents statuts. Près de mille personnes travaillent temporairement dans le cadre du Festival. Peut-être pourriez-vous nous en dire davantage sur ces problématiques ?
Ensuite, vous n'avez pas abordé la question de la présence des amateurs dans votre festival. Nous avons beaucoup débattu de la question des amateurs lors de l'examen du projet de loi relatif à la liberté de la création, à l'architecture et au patrimoine. J'ai vu, dans votre document, que certains chanteurs étaient des amateurs. Peut-être pourriez-vous revenir sur ce point ?
Enfin, ma dernière question porte sur l'élargissement des publics. Outre la question des tarifs, l'obstacle n'est pas tant celui de la difficulté de certains jeunes originaires de telle ou telle région ou de tel ou tel quartier à s'ouvrir à l'opéra, que celui de l'absence d'offre à leur attention. Dans certaines villes, il n'y a pas d'offre permettant à ces jeunes d'aller vers l'art lyrique. Comment concevez-vous ce travail d'amélioration de l'offre non seulement avec l'Éducation nationale mais aussi avec les collectivités territoriales ? Dans certaines villes de ma circonscription, c'est grâce à l'effort culturel animé par les collectivités locales que les enfants ont accès à l'art lyrique ou au théâtre.