« Il faut rendre l'opéra populaire », telle pourrait être votre devise à la tête de ce festival. J'apprécie tout particulièrement votre souci à la fois de démocratisation et de rayonnement culturel international.
Je souhaiterais pour ma part revenir sur la place historique et géographique de ce festival : il y a une manière d'ouvrir un espace sur la Méditerranée, de valoriser ce que M. Salah Stétié a appelé, à très juste titre, l'« être méditerranéen » ; les rencontres autour de la Méditerranée constituent-elles le fer de lance d'une identité culturelle qui pourrait être internationale et concentrer la coopération internationale que vous avez mentionnée ? Ce serait, à mes yeux, essentiel pour assurer la jonction entre le souci de démocratisation et d'internationalisation.
La culture n'est pas qu'une affaire d'éducation – vous l'avez dit –, mais aussi le fruit d'une volonté de susciter la curiosité et le dialogue ; le choix des répertoires est déterminant. J'ai relevé votre volonté de ne pas céder au star system et de rendre le festival véritablement accessible à tous.
Comment intéresser davantage les jeunes ? Comment stimuler les territoires et leur permettre d'attirer les jeunes qui pourraient s'épanouir dans l'art lyrique ? Comment en un mot rendre l'académie populaire autour de ce festival ?