Les sept situations prévues par l'amendement n'empêchent pas du tout une externalisation, mais constituent simplement des sécurités. Ainsi, il n'est pas inutile de rappeler dans la loi qu'aucune entreprise n'est fondée à externaliser du personnel dans un pays à bas coût, ni à se défaire d'un savoir-faire constituant son coeur de métier. Si je me réfère au titre du projet de loi, je ne saurais dire si les dispositions que je propose constituent des protections pour les entreprises ou pour les salariés, tant les deux sont liées : pour une entreprise souhaitant externaliser, respecter des principes de bon sens a pour effet de la sécuriser, et de sécuriser du même coup son personnel.
Il est toujours choquant de voir un grand groupe externaliser des salariés qu'il emploie depuis quinze ou vingt ans, en les envoyant en quatre mois dans une structure spécialement montée pour les accueillir, et sans que l'on sache ce qu'ils vont devenir. Cela s'apparente à une forme de licenciement et de reprise par une autre société, c'est pourquoi j'estime que cette pratique doit être mieux encadrée – ce qui aura également pour effet de protéger l'entreprise elle-même.