Intervention de Frédéric Barbier

Réunion du 4 avril 2016 à 21h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Barbier :

J'ai l'impression que nous nous sommes mal compris. Les externalisations sont effectivement une bonne chose lorsqu'elles permettent à une entreprise d'extraire une partie de son effectif afin de le faire travailler au sein d'autres structures, lui donnant ainsi la possibilité d'acquérir une expérience supplémentaire, donc de devenir plus performant. Ce type d'externalisation ne peut se faire sous la contrainte : il doit s'agir d'un accord gagnant-gagnant pour l'entreprise et les salariés concernés, conclu dans le cadre d'une négociation et laissant aux salariés la possibilité de revenir en arrière dans le cas où l'externalisation ne leur conviendrait pas.

Dans les faits, je suis persuadé qu'il sera très peu fait usage de cette possibilité par les salariés. Il ne s'agit que de leur procurer un sentiment de sécurité afin de les inciter à franchir le cap de l'externalisation. Je rappelle que nous parlons de salariés ayant parfois travaillé vingt ou trente ans au sein d'un grand groupe et qui, du jour au lendemain, vont se retrouver dans une petite structure de 300 personnes. Il est normal qu'ils en conçoivent une certaine inquiétude, et cela justifie qu'on les rassure en leur permettant de revenir au sein de leur entreprise d'origine au bout de trois ans si la greffe n'a pas pris.

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