Cette approche, je vous le dis, monsieur le président Le Roux, est particulièrement méprisante pour la conception de la représentation nationale que nous avons en partage. La légitimité, monsieur Le Roux, nous l'avons aussi. J'ai aussi été élu, comme chacun de ceux qui sont ici, en prenant des engagements clairs vis-à-vis de nos compatriotes, et cela mérite tout simplement le respect. En tout cas, évitons la caricature à laquelle vous vous êtes livrée, monsieur Le Roux. (Applaudissements sur plusieurs bancs des groupes UDI et UMP.)
Je n'apprécie pas non plus la tonalité que Mme la garde des sceaux – j'aurais préféré le dire à elle-même – a donnée à son intervention. Ce n'est pas, comme vous, à gauche, essayez de le présenter, une querelle d'anciens et de modernes. Ce n'est pas non plus une nouvelle conquête de l'égalité des droits, à laquelle nous sommes d'ailleurs tous attachés et dont vous tentez de vous faire les hérauts. Le débat que nous portons, dans l'opposition, l'attachement au mariage comme structure sociale, le respect des droits de l'enfant, que l'amour ne peut à lui seul forger, ce débat que nous portons est légitime, et nous le sommes tout autant, je l'ai dit, car nous avons été élus par le peuple pour le porter.
Puisque M. Urvoas nous a rappelé des règles constitutionnelles, je voulais en rappeler une autre : même si une direction est fixée par le Gouvernement, il n'y a pas de mandat impératif en droit.