Intervention de Michel Liebgott

Réunion du 6 avril 2016 à 16h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Liebgott :

Nous ne vivons ni sous un régime soviétique ni sous un régime ultra-libéral : nous sommes dans un régime de libre entreprise, qu'il faut réguler. Les intérêts des salariés et des entreprises ne sont pas a priori contradictoires. S'ils l'étaient, nous serions dans une situation dramatique tant du point de vue de l'état du dialogue social que des perspectives de l'emploi dans les années qui viennent.

Supprimer l'article, ce serait refuser le débat parlementaire, continuer de refuser de résoudre des situations difficiles. Nous avons franchi une première étape avec les accords de maintien de l'emploi ; il me paraît légitime d'en franchir une deuxième.

Mais, contrairement à Mme Le Callennec, j'estime qu'il existe effectivement des cas particuliers qu'il faut prendre en considération. Les salariés ne sont pas tous dans la même situation : certains s'adapteront facilement, d'autres pas.

Refuser ce débat me paraît dangereux, car ce serait refuser d'aider des entreprises à se projeter dans l'avenir, à être compétitives : c'est la loi de la société libérale, et nous vivons dans un régime économique où la compétitivité est essentielle. L'individu ne doit pas pour autant devenir une variable d'ajustement, et c'est pourquoi il faut prévoir des protections. Je pense que notre rapporteur en a l'intention.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion