En période de crise, on compte beaucoup sur l'emploi public et les emplois aidés. Ils ne peuvent néanmoins constituer l'alpha et l'oméga des politiques de l'emploi, et nous ne devons pas oublier que les entreprises privées créent des emplois. Ces entreprises ne sont pas toutes des caricatures du CAC 40 qui servent de larges dividendes à leurs actionnaires. Il y a aussi de nombreuses PME et TPE, qui doivent souvent anticiper pour répondre à des appels d'offre et survivre – je le vois avec les sous-traitants d'Airbus dans ma circonscription. J'entends ceux qui redoutent que, dans ces conditions, les salariés deviennent la variable d'ajustement, mais nous faisons tout pour parvenir à un équilibre qui ne les lèse pas. Certes, les conditions de travail imposées aux salariés peuvent parfois s'avérer difficilement compatibles avec la vie de famille, au risque de la détruire. Mais je fais confiance aux partenaires sociaux et pense, par ailleurs, que rien plus que le chômage n'est susceptible de détruire la vie de famille.