Intervention de Isabelle Le Callennec

Réunion du 6 avril 2016 à 9h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Le Callennec :

Monsieur le rapporteur, vous sous-entendez que nous entretenons l'idée selon laquelle les organisations syndicales, dans l'histoire de l'entreprise, joueraient systématiquement comme des freins ou des enquiquineurs. Mais voyez les images qui sont diffusées depuis plusieurs semaines. Les organisations syndicales que nous avons auditionnées sur ce texte ont des positions très diverses, elles le reconnaissent elles-mêmes, et ne partagent pas le même état d'esprit. Reste qu'elles existent et que certaines, pour des raisons historiques, ne peuvent être laissées de côté dans les négociations. Mettez-vous à la place des chefs d'entreprise : ils préfèrent avoir en face d'eux les organisations dites réformatrices, qui essaient de discuter, de contribuer à l'intérêt général. Mais toutes ne se comportent pas ainsi, il suffit d'allumer sa télévision pour le constater. Ce n'est pas une histoire que nous entretiendrions : c'est une réalité vécue sur le terrain en ce moment même. On a parlé de loyauté, d'un dialogue social apaisé : force est de constater que tout le monde n'est pas dans cet état d'esprit.

Nos collègues Arnaud Richard et Jean-Marc Germain conduisent actuellement une mission d'information sur le paritarisme dont nous attendons les conclusions avec impatience, mais il faut reconnaître que l'état d'esprit sur ce sujet n'est pas le même en France et en Allemagne. On nous invite à voter le présent texte comme si tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes ; ce n'est malheureusement pas le cas. Pour négocier, un chef d'entreprise préférera toujours avoir affaire à des interlocuteurs formés et soucieux de l'intérêt général.

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