Les moments où la France a quitté une situation de stabilisation du ratio de dette par rapport au PIB sont des moments où il y a eu des chocs de croissance, où il y a eu récession, où la croissance a dramatiquement diminué. S'ensuit une augmentation qui a un impact sur le déficit public qu'on essaie ensuite de réduire. Ces efforts permettent une stabilisation du ratio de dette par rapport au PIB, mais n'ont à ce jour pas été suffisants pour entamer une décrue avant que le prochain choc conjoncturel de cycle n'intervienne.
C'est ce que nous reprochent les agences de notation : par une maîtrise progressive de nos finances publiques nous arrivons à stabiliser une dérive, mais nous n'arrivons pas à l'infléchir. Ce qui est important pour leur analyse de crédit, c'est d'arriver à démontrer que l'on entame un mouvement durable de diminution du ratio de dette par rapport au PIB. Nous entrons aujourd'hui dans une phase très importante, puisque l'on devrait s'approcher en 2016-2017 du moment où le ratio dette sur PIB se stabilise ; il va falloir démontrer dans les années qui viennent notre capacité à diminuer ce ratio de manière durable.