Nous sommes un émetteur régulier et prévisible, deux caractéristiques très appréciées des investisseurs. Nous publions en fin d'année, à la suite du vote de la loi de finances, le programme de financement de l'État à moyen et long terme. Ce programme repose sur l'autorisation accordée par le Parlement. Pour les années 2015 et 2016, nous nous engageons à émettre jusqu'à 187 milliards d'euros nets des rachats sur les marchés.
La taille de la dette nous impose de revenir régulièrement sur le marché. Nous ne pouvons donc pas nous permettre d'être excessivement opportunistes, c'est-à-dire de surprendre le marché par de brusques à-coups dans notre politique d'émission : cela ne ferait que rendre les taux volatils. Nous communiquons donc un programme en amont, autant que nous le pouvons, et nous essayons de nous y tenir.
Nous ne renégocions pas de larges stocks de dette. En revanche, nous refinançons les tombées de dette en profitant des conditions d'emprunt actuelles : 116 milliards en 2015, et 125 milliards en 2016. C'est cette partie de la dette que nous allons refinancer en profitant de la baisse des taux qui est intervenue sur les titres qui viennent à maturité. Évidemment nous bénéficions de gains de refinancement.