Je reviens sur le projet Hinkley Point. D'abord, je ne pense pas que l'on soit revenu à la situation antérieure du montage, car un élément change la donne : l'absorption d'Areva, d'où l'augmentation de la part d'EDF.
Ensuite, je m'exprime pour ma part au grand jour, publiquement et de façon transparente. Les parlementaires sont interpellés, non sur de simples rumeurs, mais sur un rapport de la Cour des comptes, une alerte du comité central d'entreprise (CCE) et la démission d'un directeur financier, si bien qu'ils attendent des réponses précises sur les chiffres, les contrats avec les partenaires chinois, etc. Sans doute ces informations sont-elles réservées aux membres du conseil d'administration ; pour notre part, nous nous tournerons vers le Gouvernement, qui représente l'État dans ce conseil d'administration, pour les obtenir. Nos interrogations sur le risque industriel et financier pour EDF sont légitimes : ce n'est faire injure ni à l'entreprise, ni à ses ingénieurs de poser des questions sur les conséquences d'un dérapage de calendrier ou d'un problème de financement dans une telle opération.