L'entreprise que vous dirigez, madame la présidente, présente de bons résultats en matière de qualité de service, de développement durable, de sécurité pour la clientèle, de prospective et d'internationalisation.
J'avoue toutefois une inquiétude au sujet des finances : votre « grande soeur », la SNCF, annonce des bénéfices tandis que son niveau d'endettement augmente considérablement et que le réseau se dégrade ou – au mieux – se stabilise et que la situation financière s'aggrave. Il est singulièrement difficile d'apprécier les résultats d'une entreprise dont la plus grande part des ressources provient de subventions publiques, car le bénéfice comptable est alors quelque peu factice. Les demandes salariales exprimées au regard de ce bénéfice, la tentation du STIF de diminuer ses participations, celle de l'État de soumettre la RATP à l'impôt sur les sociétés, illustrent ces ambiguïtés.
Ne faudrait-il pas mettre en avant d'autres indicateurs, comme le taux d'investissement par rapport à l'endettement de l'entreprise, l'évolution du chiffre d'affaires lié à la clientèle et non aux subventions, ou celle des coûts unitaires de l'entreprise ? Vous avez indiqué que la Régie, à personnel constant, avait enregistré 20 % de voyageurs supplémentaires en dix ans, ce qui est très positif, mais il serait utile de disposer de comparaisons avec les coûts unitaires des différents réseaux de transports urbains des grandes métropoles européennes, afin de juger si vos résultats sont meilleurs ou moins bons.