Intervention de Michel Dechelotte

Réunion du 30 mars 2016 à 18h00
Mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

Michel Dechelotte, directeur des affaires institutionnelles du groupe Safran :

Le groupe Safran est un groupe de haute technologie dans le secteur de l'aéronautique, de la défense et de la sécurité. Il résulte de la fusion il y a dix ans du groupe SNECMA et du groupe SAGEM. Son chiffre d'affaires s'est élevé à 17,5 milliards d'euros en 2015. Nous avons 70 000 salariés dont 41 000 en France et il n'y aucune raison de penser que cette proportion changera. 90 % de la recherche et de l'innovation se réalise en France. Les différents dispositifs de soutien de l'État, au premier rang desquels figure le crédit impôt recherche mais aussi les PIA, constituent des facteurs absolument décisifs pour que le « coeur du coeur » de la recherche et les emplois hautement qualifiés qui l'accompagnent restent en France. 85 % de notre chiffre d'affaires est, en revanche, réalisé à l'exportation.

S'agissant du PIA, nous avons été précurseurs avec le Conseil pour la recherche de l'aéronautique civile (CORAC) qui a fédéré les efforts de la filière aéronautique en France afin d'éviter les doublons et de mutualiser les programmes de recherche. Deux principaux donneurs d'ordre, Airbus et Safran, mais aussi l'ensemble de la filière et de la supply chain sont concernés par la recherche dans le secteur de l'aéronautique.

Cette combinaison du PIA avec la structure d'intégration de recherche ont abouti à l'établissement d'une feuille de route pour notre secteur particulièrement harmonieuse. Nous sommes très positifs sur l'utilisation des PIA pour capitaliser sur l'effort de concertation de la recherche au sein de notre filière. Les PIA correspondent précisément au sens des engagements très forts de réduction des émissions de gaz à effet de serre – CO2 ou oxyde d'azote – que nous avons pris au titre de la COP21. Le transport aérien s'est engagé à stabiliser la production de gaz à effet de serre d'ici 2020 et de diminuer de 50 % d'ici 2050 leur volume d'émission. Ces objectifs ne pourront être atteints qu'avec des recherches extrêmement innovantes allant de la configuration des avions en passant par la mise au point de nouveaux carburants, les biocarburants, même si la perspective est lointaine. Nous sommes donc très satisfaits du mécanisme des PIA qui s'intègre parfaitement à notre action concertée dans le cadre du CORAC.

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