Intervention de Aliette Quint

Réunion du 30 mars 2016 à 18h00
Mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

Aliette Quint, directrice des affaires publiques et de la réglementation à Air Liquide :

Je reviens sur la question des financements de long terme. Pour la création des instituts il y a des jalons à trois ans, c'est-à-dire que la dotation est normalement étagée sur huit à dix ans. Or, lors des premières discussions du plan d'affaires de l'institut PS2E, il a été demandé un taux de rentabilité extrêmement rapide. Ce qui signifie que l'Etat est un investisseur avisé et l'idée n'est pas d'investir à fonds perdus de façon massive, mais il faut faire attention à rester dans le temps long. Par exemple, la rentabilité de l'hydrogène-énergie dans lequel nous investissons, n'est pas visible avant dix ans. Nous savons qu'elle arrivera car nous sommes dans un monde qui change et qu'il va falloir décarbonner la mobilité, mais cela va prendre dix ans avant que les stations ne soient rentables. Pour Safran c'est peut-être rapide, pour nous c'est un peu long. Notre message, dans le cadre du PIA, est plutôt de renforcer les instituts qui existent et les projets qui se mettent en place et ne pas y mettre fin parce qu'on n'en voit pas les résultats immédiatement.

Quant aux avances remboursables et les subventions, je ne voudrais pas que l'on soit caricatural. Pour le déploiement des infrastructures nécessaires à l'amorçage, il va falloir des subventions mais elles ne sont pas forcément la panacée. Si il y avait des mécanismes de garantie de l'État, cela pourrait permette d'attirer des investisseurs privés. Nous avons des mécanismes que nous avons essayé de mettre en place, notamment avec CDC Climat, qui permettent d'attirer le secteur bancaire privé dans le déploiement d'infrastructures de carburant alternatif que ce soit hydrogène, bio méthane, électricité ou bornes de recharge.

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