Saluons le travail qui nous est présenté. Le Haut Conseil des finances publiques, qui est toujours un peu réservé et qui emploie un vocabulaire particulièrement neutre, juge que le Gouvernement est un peu optimiste. Pour ma part, je retiens la seconde partie de son appréciation, celle où il estime votre scénario plausible. Même si chacun tend à utiliser les parties de l'analyse qui l'intéressent, je crois que nous sommes sur la bonne pente depuis deux ans.
S'agissant de la dépense publique, mes propos vont contredire ceux de Marie-Christine Dalloz. Peut-être aurait-il fallu isoler l'impact de la baisse des taux d'intérêt et du coût de l'énergie, mais cela n'empêche pas de constater les efforts considérables qui ont été consentis au cours de cette législature, comparés aux évolutions précédentes et notamment celles de l'année 2011. Cette maîtrise des dépenses est indispensable pour ramener le déficit à 3,5 % du PIB et pour diminuer les impôts. Cette maîtrise a un réel sens puisqu'elle nous a permis de rendre du pouvoir d'achat à 12 millions de foyers fiscaux depuis trois ans, et de financer nos priorités. À cet égard, j'aimerais revenir sur le gel et le surgel dont il a été question : il serait bon d'en exonérer toutes les administrations chargées de la sécurité qui souffrent énormément, je pense à la police et à la gendarmerie...