Pour ma part, j'aimerais vous interroger sur l'investissement local et sur le diagnostic du FMI.
En 2015, l'investissement local a décru de 4,6 milliards d'euros, essentiellement en raison de la baisse des dotations de l'État. Celles-ci s'inscrivent en baisse de 28 milliards d'euros sur la période 2014-2017, et de 10,5 milliards d'euros sur la période 2015-2017. Les collectivités vont aussi ressentir l'effet du dégel du point d'indice de la fonction publique. Elles sont également confrontées à tous les enjeux liés à la nouvelle politique territoriale, notamment à la fusion des communautés de communes, car ces restructurations mobilisent de l'énergie. Dans un premier temps, tout ceci est bénéfique pour les comptes de l'État, comme le souligne l'INSEE : c'est surtout grâce aux administrations publiques locales que le déficit public a été contenu à 3,5 % du PIB, un taux meilleur que prévu. Cependant, il y a là motif à inquiétude. Avez-vous pris en compte les incertitudes qui pèsent sur le budget de l'État, au regard de la baisse de l'investissement local qui risque de se poursuivre ?
Après avoir établi un diagnostic beaucoup plus pessimiste que les précédents, le FMI estime pour sa part que les États doivent élaborer un plan de secours. Il redoute que les décisions prises ne soient pas à la hauteur des besoins en matière de croissance économique. Le Gouvernement a-t-il envisagé un plan de secours, conformément aux préconisations dévoilées le 12 avril dernier par le FMI ?