Intervention de Danielle Auroi

Réunion du 29 mars 2016 à 8h30
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanielle Auroi, présidente :

Je rejoins tout à fait Yves Daniel sur l'amont et, en particulier, sur l'amont du terrorisme. Effectivement, nous observons facilement sur les réseaux terroristes que plus il y a une articulation entre les États membres de l'Union européenne, plus cela fonctionne. On remarque aussi que la plupart des terroristes ont un lien fort avec les passages en prison, la délinquance, et qu'ils sont tous réellement européens, c'est-à-dire que ce ne sont pas des réfugiés syriens. Il me semble qu'il y a une communication que l'Europe ne fait pas, et qui créé un amalgame assez nauséabond entre les réfugiés et les terroristes. J'estime qu'il faut le dénoncer, pour éviter les relents racistes. La question des réfugiés est liée aux guerres, dans lesquelles les occidentaux ne sont pas toujours pour rien dans le déclenchement. Je souhaite savoir si des choses sont prévues à ce niveau-là car ce que nous entendons aujourd'hui de la part de la Commission favorise plutôt ces amalgames.

Ma deuxième question concerne Idomeni ainsi que la route fermée. Dans votre réponse, Monsieur le Ministre, vous ne mentionnez rien sur le contrôle que pourrait faire l'Union européenne de manière indépendante des fonds attribués à la Turquie. Pour l'instant, rien n'est-il réellement prévu ? Cela me semble extrêmement grave, compte tenu des actions du régime actuellement en place en Turquie. Par ailleurs, nous savons qu'il y aura de nouvelles routes, que les trafiquants sont en train de modifier leurs prix et comme il n'existe toujours pas de couloirs sécurisés prévus entre les zones de hotspots grecs et les zones d'accueil présentées par l'Union européenne, comment allons-nous gérer les trafics ? En particulier, comment l'Albanie et le Monténégro, tous deux très inquiets, vont-ils s'en sortir ? Ils sentent bien arriver sur eux la menace d'une nouvelle catastrophe et qu'ils sont incapables de gérer un tel flux de réfugiés. Est-ce un point que l'Union européenne anticipe ?

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