Intervention de Raoul Briet

Réunion du 1er mars 2016 à 17h00
Mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

Raoul Briet, président de la première chambre de la Cour des comptes :

S'agissant de la période, on pourrait évidemment remonter plus loin. Il faut néanmoins prendre en considération que la progression de la dette au cours de la période récente a été d'une intensité toute particulière. Il y a une véritable rupture, et une très forte accélération depuis 2008.

S'agissant de la comparaison avec différents pays, vous avez raison de signaler que le poids de l'Allemagne est important. Toutefois, il existe aujourd'hui un risque bien réel de divergence entre les dynamiques des dettes de la France et de ses voisins, même si on laisse de côté l'Allemagne. Et puis je continue à penser qu'il faut de temps en temps se comparer à l'Allemagne : si nous voulons peser au sein de l'Union européenne, il faut se comparer au plus fort !

S'agissant des baisses de recettes, j'ai cité les dernières périodes de forte croissance qui se sont accompagnées de baisses de recettes : les années 1998-2001, puis 2007-2008. Vous retrouverez toutes les données dans notre rapport annuel. Nous avons pris la mauvaise habitude de nous faire des illusions sur l'apport de la croissance au rééquilibrage des comptes : nous ne nous servons pas des périodes favorables pour améliorer nos comptes, et lorsque l'économie revient à son étiage précédent, nous retrouvons une situation dégradée. La Cour lance donc une mise en garde pour le futur.

Enfin, qui gagne ? C'est une question qu'il paraît aujourd'hui difficile de poser en ces termes : la dette est partagée par de très nombreux acteurs économiques, des épargnants français mais aussi du monde entier.

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