L'État est un actionnaire de circonstance. En tout cas, c'est ce qui s'est passé récemment avec PSA. Mais ce fut vrai aussi pour Renault bien avant. L'État, comme tout actionnaire, a un certain nombre d'exigences à faire valoir. Il est entré au capital de ces entreprises parce qu'elles ont eu besoin d'aide, mais aussi parce qu'il a la volonté de conserver en France, à la fois des entreprises et une filière automobile forte, et de préserver l'emploi sur le territoire.
Comme l'a dit Franck Don, il ne s'agit pas d'avoir un État stratège et industriel qui donne le cap industriel de l'entreprise. Par contre, cela rassure les salariés de savoir qu'un actionnaire de référence s'attache à maintenir des activités sur le territoire national et qu'il veille au respect des clauses réciproques dans des accords, et c'est un gage de stabilité pour l'entreprise.