La filière aval, qui est une branche en tant que telle, celle des services de l'automobile, dispose de son propre organisme paritaire collecteur agréé (OPCA). La question du dialogue social ne se pose donc pas tout à fait dans les mêmes termes que dans le secteur industriel où il n'y a pas d'OPCA dédié à l'automobile, ni de convention collective de l'automobile. Nous aimerions, et je rejoins en cela ce qu'ont dit mes collègues, avoir des lieux de dialogue social un peu plus performants qu'aujourd'hui.
En matière de formation dans la filière aval, des choses très intéressantes ont été faites ces dernières années, notamment grâce aux différents plans « Compétences-emplois » qui se sont succédé et qui ont été soutenus par l'État. Ces plans ont permis de vrais résultats. Cela permet d'apporter une aide aux entreprises en matière de formation tout en leur demandant, en contrepartie, des engagements sur l'emploi.
Le pacte climat relève un peu de cette même logique. Toutes les organisations qui se sont engagées sur le pacte climat se sont aussi engagées sur les différents plans « Compétences-emplois ». Cela semble cohérent, tant de la part des partenaires sociaux que des organisations d'employeurs, qui cherchent des solutions pour l'emploi et souhaitent afficher leur volonté de proposer des solutions de mobilité propres pour l'avenir. En cela, ils contribuent à redorer l'image de l'automobile.
Concernant le dialogue social dans la filière automobile, je ferai remarquer que la PFA n'est pas paritaire. Faut-il qu'elle le soit ? Je ne le sais pas. Les organisations syndicales ne sont pas associées à la réflexion sur toute une série de sujets. Il y a bien un comité stratégique automobile composé d'un bureau qui se réunit régulièrement, mais la plateforme qui anime vraiment la vie de la filière n'est pas paritaire.
Au niveau de l'aval, une réflexion est en cours pour constituer une plateforme de la mobilité. Notre organisation syndicale espère que cette plateforme sera paritaire, en tout cas que les partenaires sociaux et les représentants des organisations syndicales y auront une véritable place pour pouvoir appréhender le dialogue social de manière un peu plus satisfaisante que ce qui a pu vous être dit autour de cette table. Si j'ai bien compris, cette structure pourra travailler de manière associée, et non concurrentielle, avec la PFA.