S'agissant de la formation, je ferai une métaphore. La filière automobile est un peu comme un iceberg : au-dessus il y a PSA et Renault, et au-dessous les équipementiers de rang 1, de rang 2 et de rang 3. Toutes les décisions qui sont prises pour les constructeurs ont un impact sur les autres.
Soyez vigilants sur les orientations qui vont figurer dans votre rapport, car elles risqueraient d'avoir un impact positif pour les constructeurs mais négatif pour les équipementiers. Tout à l'heure, M. Portier a parlé d'Altia que je connais bien puisque c'est un des fournisseurs avec lequel j'ai travaillé. Valeo a été l'un des grands contributeurs de sa chute puisqu'il y avait des problèmes de qualité mais aussi des problèmes financiers. Quand un grand constructeur et un gros équipementier font travailler d'autres petits équipementiers, les conséquences sont importantes.
Les petits équipementiers n'ont pas accès à la formation. Passer à l'industrie 4.0 fait peur aux petits qui ont une quarantaine de salariés, parce que cela signifie la fermeture de leur entreprise. Mettre des robots est en effet synonyme de perte d'emplois !