Je parle de Renault, pas de Peugeot. Actuellement, Renault produit quelque 600 000 véhicules et l'objectif est de 710 000 unités. Et nous espérons faire beaucoup plus. Quant à Peugeot, il en produit 1 million.
À une époque, alors que la Clio était fabriquée en Turquie et à Flins, il a été question d'affecter une partie de la production de cette voiture vers la Turquie. Après un débat politique et médiatique, Renault a revu sa copie pour réaffecter des véhicules sur l'usine de Flins.
On vient d'affecter une partie de la production de la Clio en Slovénie en raison, semble-t-il, d'une sur-demande. En fait, nous sommes un peu victimes de notre succès. Le communiqué de presse de Renault parle de l'affectation sur Flins de la Micra, tout en annonçant qu'il va investir sur la Slovénie pour fabriquer la Clio. Ce que je comprends, c'est que l'on ne récupérera jamais ce qui va partir sur la Slovénie. L'État a donc tout à fait son rôle, surtout quand il est actionnaire dans une entreprise comme la nôtre.
Pour le moment, on peut estimer que la Micra devrait se vendre, mais ce sont les clients qui décideront. On voit que ce qui fait fonctionner un site de production en général – et ce n'est pas innocent si Toyota a investi à une époque à Onnaing, près de Valenciennes – ce sont les véhicules de segment B, puisque ce qui se vend avant tout ce sont les voitures de segment A et B, de la Twingo à la Clio en passant par la Yaris. Certes, on est content que les modèles haut de gamme soient fabriqués à Douai, mais les volumes restent infimes. Certes, on est content que les véhicules électriques soient fabriqués à Flins – ce sont environ 25 000 véhicules qui sont produits sur une année. Mais ce sont les voitures des segments A et B qui représentent des volumes très importants. Une fiscalité plus intéressante sur des territoires nous permettrait de réintroduire des productions dans l'hexagone.