Monsieur le président, ma question s'adresse à Mme la ministre des affaires sociales et de la santé.
Ce sont les femmes qui assument le contrôle des naissances et, en France, elles le font beaucoup trop souvent à travers la pilule oestroprogestative. De ce fait, et malheureusement, elles exposent ainsi leur santé, voire leur vie, ce qui n'est pas acceptable. La pilule oestroprogestative n'est pas un médicament comme les autres. Ce sont des femmes en bonne santé qui l'utilisent, et en très grand nombre. Aujourd'hui, elles sont inquiètes.
Le Diane 35 est un médicament destiné aux femmes notamment atteintes d'acné sévère. L'usage de ce médicament est depuis de nombreuses années détourné en contraceptif. Depuis quelques jours, un vent de panique pousse les femmes dans les cabinets de leur médecin. L'Agence nationale de sécurité du médicament vient de rendre son avis. Il a été décidé que les autorisations de mise sur le matché du Diane 35 et de ses génériques seront suspendues dans un délai de trois mois.
Pour la sécurité des Françaises, j'ai plusieurs questions à vous poser, madame la ministre. Que leur recommandez-vous pour les trois mois à venir ? Qu'en est-il de toutes les pilules de troisième génération ?
Vous voyez bien aujourd'hui l'importance de l'encadrement médical pour la prescription de la pilule. Vous avez décidé, à l'occasion de la dernière loi de financement de la sécurité sociale, de rendre gratuite et anonyme la délivrance de la pilule aux mineures, mais vous avez refusé la prise en charge de la consultation et de l'examen biologique que je vous avais demandée.
Vous constatez aujourd'hui, à la lumière de ces événements, combien cette question est importante pour la sécurité des jeunes filles. On attend de vous, madame la ministre, que vous rassuriez les femmes françaises. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et UDI.)