Je voudrais interroger M. le secrétaire d’État chargé des transports, de la mer et de la pêche sur l’avenir de la ligne TER gérée par la région Centre-Val de Loire qui relie Paris à Tours ; il s’agit de l’ancienne ligne Paris-Bordeaux.
Au titre du précédent contrat de plan État-région, des travaux importants ont été réalisés sur la partie eurélienne et la partie loir-et-chérienne, c’est-à-dire de la commune d’Auneau jusqu’à celle de La Membrolle-sur-Choisille, à côté de Tours. D’un montant de 54 millions d’euros et d’une durée de quatre années, ils ont permis d’améliorer la vitesse, mais le temps de trajet n’a pas pour autant diminué. La raison en est simple : il y a une vraie difficulté d’insertion de ces trains dans le trafic en région Île-de-France, en particulier au milieu des RER. Il faudrait par conséquent construire une voie d’évitement sur quelques kilomètres, sans laquelle les usagers ne pourront pas constater de résultat, et s’interrogeront donc sur le bien-fondé de ces travaux, dont la réalisation avait été arrachée à l’État, à Réseau ferré de France et à la région au travers d’un avenant au contrat de plan.
Ma question est donc simple. À présent qu’un nouveau contrat de plan État-région a été signé, il faut établir un avenant qui permette d’inscrire ces nouveaux travaux. Se contenter en effet de ceux qui ont déjà été réalisés reviendrait à ne pas traiter l’axe dans sa globalité, ce qui manquerait de pertinence. J’insiste pour que l’État demande au conseil régional du Centre-Val de Loire d’établir un avenant dans les prochains mois, afin de donner aux habitants de tout le sud de l’Eure-et-Loir et du nord du Loir-et-Cher la perspective d’une meilleure irrigation et donc d’une meilleure attractivité économique. Ces travaux iraient bien sûr, en outre, dans le sens du développement durable.
La ligne a régressé depuis quelques années : moins d’usagers l’empruntent, des trains ont été supprimés. Alors qu’une des ambitions arrêtées par le contrat de plan État-région est d’améliorer la connexion à l’Île-de-France – le document signé par le préfet et le président de la région comporte cet intitulé –, il est essentiel que l’État engage la signature d’un avenant à ce contrat, comme cela a pu être fait sous la précédente législature avec le secrétaire d’État chargé des transports d’alors, Dominique Bussereau.
Je vous demande donc avec insistance, monsieur le secrétaire d’État chargé du commerce extérieur, de relayer auprès de votre collègue chargé des transports cette attente de la population, des élus et de tous ceux qui veulent un aménagement équilibré et durable du territoire, lequel correspond d’ailleurs aux orientations de la COP21 car, faute de solution alternative offerte par les transports publics, ce seront toujours plus de voitures qui circuleront sur les routes.