C’est l’un des charmes du Parlement que de voir un membre du Gouvernement, suppléant l’un de ses collègues – en l’occurrence Mme la ministre de l’éducation nationale, dont je vous prie d’excuser l’absence –, répondre à un député sur une question dont il n’est pas l’auteur.
Cette question porte sur la situation des professeurs de physique appliquée, dont la matière a été écartée des programmes au profit de la physique-chimie, à l’occasion de la réforme de la série STI, devenue STI2D – sciences et technologies de l’industrie et du développement durable. Il convient de rappeler que l’objectif de cette réforme est de préparer le nombre de bacheliers nécessaire à la formation des cadres scientifiques et technologiques dont la nation a besoin. Elle ouvre également l’accès à une voie universitaire d’excellence à de nombreux jeunes dont l’entrée sur le marché du travail sera facilitée par la demande croissante dans ce domaine.
Je rappelle qu’à l’époque où cette réforme a été décidée, nombre de professeurs de physique appliquée enseignaient également la physique-chimie. Comme cela a déjà été précisé devant cette assemblée, la réforme de la série STI a été mise en oeuvre dans le souci de ne pas pénaliser spécifiquement les professeurs de physique appliquée à l’occasion d’éventuelles mesures de carte scolaire.
Les recommandations adressées aux académies à cette fin ont permis de maintenir en poste la plupart de ces enseignants, en application de la règle, en cas de mesure de carte scolaire, du maintien des plus anciens professeurs de physique appliquée ou de physique-chimie. Ainsi, c’est bien l’ancienneté dans l’établissement qui est prise en compte pour déterminer le départ de tel ou tel enseignant et non la spécificité de leur discipline.
Afin que les recommandations soient correctement appliquées, la direction générale des ressources humaines du ministère de l’éducation nationale est en contact permanent avec les académies sur cette question et suit avec attention la gestion individualisée des enseignants de physique appliquée. Vous le voyez, monsieur le député, c’est avec équité et dans le souci de l’intérêt de tous que nous menons nos réformes.