Intervention de Michèle Bonneton

Séance en hémicycle du 26 avril 2016 à 9h30
Questions orales sans débat — Groupements hospitaliers de territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Bonneton :

Dans ma circonscription, la neuvième de l’Isère, je rencontre fréquemment des personnes ayant vécu des épisodes douloureux concernant leur santé ou celle de leurs proches, dus au manque de médecins, au manque de moyens dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées, les EHPAD, ou encore au fait que les services d’urgence sont trop éloignés ou surchargés. Le personnel hospitalier me fait régulièrement part d’une surcharge de travail et de ses craintes pour l’avenir. Dans ce contexte, les attentes sont fortes en ce qui concerne l’offre de soins dans les établissements de santé.

La loi de modernisation du système de santé a instauré une nouvelle organisation territoriale de l’hospitalisation en transformant les communautés hospitalières de territoire, les CHT, en groupements hospitaliers de territoire – GHT. Lorsque nous avons voté ce texte, nous ignorions ce que cela recouvrait. Cependant, nous avons découvert récemment qu’en s’appuyant sur cette réorganisation, le Gouvernement entendait faire 3 milliards d’économies, ce qui est considérable.

Qu’en est-il d’éventuelles diminutions d’effectifs et de la suppression d’un certain nombre de lits ? Par exemple, en Rhône-Alpes, on envisagerait de supprimer 10 % des lits, principalement en chirurgie et médecine, et l’on évoque également une diminution des effectifs hospitaliers.

Quelles conséquences pour l’activité des petits hôpitaux en milieu rural ou semi-rural – maternités, urgences, chirurgie ? Dans ma circonscription, je pense particulièrement aux hôpitaux de Tullins, Rives, Vinay, Saint-Marcellin et Voiron, qui ne dépendront pas tous, a priori, du même GHT et pourraient voir leurs moyens diminuer, ce qui entraînerait, pour les patients, une dégradation de la qualité des soins et, pour le personnel, une dégradation de leurs conditions de travail.

Comment réaliser 3 milliards d’euros d’économies sans menacer l’offre de soins ?

D’ailleurs, je m’étonne qu’ayant sollicité un rendez-vous auprès de l’agence régionale de santé, pour faire le point sur ces sujets, j’aie dû attendre quatre mois pour l’obtenir – qui plus est, sans qu’il me soit possible de rencontrer la directrice.

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