Monsieur le député, je tiens en premier lieu à rappeler que la LNPN vise à améliorer les dessertes entre Paris, la vallée de la Seine et les grandes villes normandes, mais également l’offre et la qualité de service francilienne et des circulations de fret, grâce à la séparation des flux ferroviaires de bout en bout, entre Paris et la Normandie.
À l’issue du débat public, la première phase d’études préalables à l’enquête d’utilité publique a été lancée afin de définir la zone de passage préférentielle sur les trois sections prioritaires : Paris-Mantes, Rouen-Yvetot et Mantes-Évreux. Dans le cadre de ces études, SNCF Réseau a initié une démarche de concertation avec l’ensemble des acteurs franciliens et normands concernés par la ligne. La dimension agricole, sur laquelle vous insistez, monsieur le député, a été étudiée bien en amont, grâce à un travail spécifique réalisé en collaboration avec les chambres d’agriculture concernées, afin de préciser plus finement les enjeux liés aux espaces agricoles et à leurs potentialités au regard de l’ensemble des autres enjeux.
À la suite de ces travaux, plusieurs zones de passage possibles ont été définies, en respectant le principe d’évitement des zones à plus forts enjeux, tout en intégrant la faisabilité technique du projet et les objectifs d’amélioration concrète de la desserte. Ces différentes options de passage sont évaluées sur la base d’une analyse multicritères prenant en compte leurs performances, leurs conditions d’insertion territoriale et leurs coûts.
Les enjeux de consommation des terres fertiles et l’expression des représentants des professions agricoles sont donc pleinement pris en compte dans le processus décisionnel de ce projet.