Ma question porte sur le devenir de la ligne SNCF Carcassonne-Quillan. M. Alain Vidalies, secrétaire d’État chargé des transports, de la mer et de la pêche, connaît très bien ce dossier, sur lequel il nous a apporté son soutien.
Madame la secrétaire d’État chargée des collectivités territoriales, cet axe ferroviaire, qui a joué, pendant des décennies, un rôle essentiel dans le désenclavement et le développement économique et social de la haute vallée de l’Aude, est en panne, alors qu’il est plus que jamais indispensable pour remplir ces missions. Si des travaux de régénération n’étaient pas entrepris immédiatement, sa disparition pourrait survenir.
J’ai à maintes reprises plaidé, ici même et dans les cabinets ministériels, en faveur de ces travaux. Un des partenaires, la SNCF, traîne malheureusement quelque peu les pieds, si j’ose dire. L’État, pour sa part, a pris des engagements à hauteur de 3,3 millions d’euros pour la régénération du tronçon Carcassonne-Limoux, le plus détérioré, sachant que ces travaux ne peuvent être que le prélude à une seconde tranche, absolument indispensable, sur le tronçon Limoux-Quillan.
Quant à la région Languedoc-Roussillon, elle a engagé une enveloppe de 3,6 millions d’euros dans son contrat de plan 2014-2020, engagement confirmé par la nouvelle région Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon.
Madame la secrétaire d’État, je vous prie de faire savoir à M. Vidalies qu’une lueur d’espoir est apparue : aux dernières nouvelles, il semblerait que SNCF Réseau soit prêt à verser sa part. Quoi qu’il en soit, il faudrait que le dossier avance bien plus rapidement, l’ensemble des acteurs – élus, acteurs économiques, populations – attendant résolument la remise en état de cette ligne ferroviaire, d’autant que l’augmentation de la fréquentation est évidente : plus de 200 % depuis que la région a mis en place, en mars 2012 et à titre expérimental, l’offre TER à 1 euro. Ce véritable succès doit être pérennisé.
C’est donc avec une impatience non dissimulée que ces travaux de régénération sont attendus. Adossés à la mise en place d’horaires adaptés, ils permettront de renforcer l’attractivité de ce mode de transport. Nombre de chefs d’entreprise de la haute vallée de l’Aude espèrent même que cette régénération pourra être mise à profit pour développer le fret ferroviaire.
Madame la secrétaire d’État, pouvez-vous nous apporter l’assurance que les travaux de régénération indispensables à la pérennisation de cet axe ferroviaire seront bien réalisés et qu’ils débuteront sans plus tarder ? Plus rien ne s’oppose à ce que la réalisation de ce chantier majeur pour le développement de la haute vallée de l’Aude soit conclue.