Effectivement, monsieur le député, le Conseil d'orientation des retraites a rendu deux rapports qui montrent, d'une part, que l'équilibre financier d'ici à 2020, contrairement à ce que vous aviez affirmé et assuré lors de la réforme de 2010, ne sera pas atteint, (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC. – Exclamations sur les bancs du groupe UMP), ce qui nous amènera à prendre un certain nombre de décisions, et, d'autre part, que la solidarité doit être revue pour que la situation de certains salariés soit améliorée. On peut parler, par exemple, de la situation des femmes, dont nous savons qu'elles touchent une retraite inférieure de 40 % en moyenne à celle des hommes, ce qui appelle aussi un certain nombre de mesures.
De leur côté, les partenaires sociaux ont engagé une discussion qui les amènera, de manière souveraine puisque le Gouvernement n'a pas à interférer avec leur négociation, à prendre les mesures utiles et nécessaires pour garantir dans la durée ces régimes complémentaires.
Pour ce qui le concerne, le Gouvernement va engager une concertation. (« Ah ! » sur les bancs du groupe UMP.) Je tiens à vous le dire, monsieur le député : pour nous, la retraite par répartition est un acquis qu'il faut sauvegarder (Même mouvement), et la notion de solidarité doit rester le socle de notre système de retraite. C'est la raison pour laquelle nous avons voulu que la justice soit au rendez-vous, en donnant à celles et ceux qui ont accompli l'intégralité de leur durée de travail et de cotisation la possibilité de partir à la retraite dès l'âge de soixante ans. Le Gouvernement va avancer avec responsabilité et justice là où vous avez échoué, puisque vous avez, vous, su concilier l'injustice de vos mesures avec l'irresponsabilité financière. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Ce n'est pas la voie que nous choisissons. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)