Intervention de Jean-François Lamour

Réunion du 6 avril 2016 à 16h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Lamour :

Monsieur le ministre, j'aimerais revenir sur un échange que nous avions eu il y a quelques semaines, lors des questions d'actualité, s'agissant de la tournée des capitales européennes que le président de la République devait mener et de l'état de la solidarité militaire des États membres de l'Union européenne dans le cadre de l'article 42 alinéa 7 du traité sur l'Union européenne. Je vous trouve bien optimiste lorsque vous évoquez l'engagement des autres pays, en particulier dans la bande sahélo-sahélienne. Certes, vous avez longuement parlé de l'opération Chammal mais c'est bien dans la bande sahélo-saharienne que nos hommes – à hauteur de 3 500 personnels comme vous l'avez dit – et nos matériels sont le plus intensément engagés. Vous avez indiqué que l'Allemagne avait engagé près de 650 hommes alors que les soldats allemands sont à peine 420. Vous avez mentionné la Belgique, qui n'a déployé qu'une centaine d'hommes. Quant aux pays baltes, monsieur le ministre, nous pouvons compter sur le soutien de trois Estoniens, trois Lituaniens et trois Lettons. À mon sens, nous ne pouvons pas nous appuyer sur ces contingents pour soulager nos hommes. J'en conviens, les Suédois sont bien présents dans le cadre de la MINUSMA. Toutefois, j'ai pu constater lors d'une mission récente de cinq jours dans la bande sahélo-sahélienne que tous les observateurs précisent que la MINUSMA se concentre sur sa propre défense à la suite des attaques dont elle a fait l'objet, notamment à Kidal. La MINUSMA ne réalise donc pas ses autres missions, dont le désarmement des Groupes armés signataires (GAS).

J'en reviens donc à ma question initiale, que compte faire le président de la République, où vous-même, afin de réellement activer cette solidarité européenne pour l'heure simplement anecdotique : sur les 14 000 hommes déployés dans la bande sahélo-saharienne, il y a 3 500 Français et seulement 6 % de soldats des autres pays européens.

Enfin, où en sommes-nous du processus de qualification du drone MALE, dont l'Allemagne assure la conduite du projet. Les nouvelles qui me parviennent ne sont guère rassurantes.

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