Intervention de Olivier Audibert Troin

Réunion du 6 avril 2016 à 16h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Audibert Troin :

Nous nous félicitons des avancées sur le terrain qui ont affaibli Daech. Vous avez toutefois précisé que cette situation entraînait pour cette organisation terroriste de nouveaux modes opératoires et qu'il convenait de ce fait de nous adapter et de ne pas baisser la garde. Ainsi bon nombre de pays européens, le Royaume-Uni, l'Allemagne, la Pologne, réarment et augmentent leur budget de défense. Qu'en est-il du côté de la France ? Une moindre déflation, avec des conséquences en matière de solde, de matériel et d'hébergement, un nombre de réservistes qui passe de 28 000 à 40 000, le coût de l'opération Sentinelle avec, comme vous l'avez annoncé, des conséquences en matière de revalorisation de la condition des militaires en opération intérieure, la politique cyber, les munitions qu'il conviendra de remplacer, avec 1 300 bombes tirées dont des dizaines de missiles SCALP, l'usure du matériel : en clair, à combien estimez-vous les besoins annuels ou triennaux du ministère de la Défense ? Les chiffres qui circulent les évaluent à quatre à cinq milliards d'euros pour trois ans. Vous avez évoqué le projet de loi de finances, cela signifie donc que toute discussion budgétaire est décalée au mois de septembre ; j'imagine que nous allons dans ce cas fonctionner par décrets d'avances comme cela se fait depuis début 2015. Mais nous entrons dans une période où fleurissent les promesses budgétaires, aussi pensons-nous qu'il n'y a pas de temps à perdre et qu'il convient de graver dans le marbre le montant des sommes indispensables à la défense par une réactualisation de la loi de programmation militaire. Quel est votre avis sur ce point, M. le ministre ?

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