Il n'y aura pas de projet de loi de finances rectificative au printemps, et la traduction législative des décisions prises ce matin interviendra donc lors du débat sur le projet de loi de finances pour 2017. Cela étant, je considère que les demandes du ministère ont été satisfaites. Nous commençons de surcroît à pouvoir mobiliser les économies tirées de l'évolution du coût des facteurs et je suis donc serein à cet instant, d'autant que je sais pouvoir encore compter sur le soutien du Parlement.
Pour l'instant Monsieur Le Bris, il n'y a pas de calendrier précis de retrait s'agissant de l'opération Sangaris, car nous devons en discuter avec le nouveau président centrafricain et déterminer le rythme du retrait, au vu de l'évolution du rôle joué par la MINUSCA et par l'EUTM. Je pense pour ma part que nous devrons de toute façon conserver, à l'issue du processus, une présente militaire autonome, par exemple à l'aéroport de M'Poko. Quant à la mise à disposition éventuelle de drones au profit de la MINUSCA, elle fait l'objet de discussion avec les Nations unies.
En ce qui concerne la Libye, la position de M. el-Sarraj, comme des États voisins, est d'éviter l'implication de forces occidentales au sol. Toutefois, si le cas échéant et à sa demande il apparaissait que des missions ponctuelles soient nécessaires, notamment pour lutter contre Daech, la France est prête à contribuer à l'appui et à la formation dans le cadre d'une coalition. C'est précisément l'objet des discussions en cours au sein de la LIAM et avec l'ensemble des parties concernées par cette question.