Monsieur le président, pour l'explication de vote du groupe SRC, je pensais répondre à une motion référendaire. J'avais donc préparé quelques notes pour contrecarrer des arguments qui, même s'ils n'ont pas été totalement développés, ont été contrebattus à l'instant avec un talent remarquable par le président de la commission des lois. Je ne m'y attarderai donc pas.
D'abord, il y a une vraie contradiction à voir les orateurs défiler à la tribune au nom du groupe UMP pour dire qu'il y a des choses plus importantes et que nous essayons d'allumer un contre-feu avec un texte de société, alors que les gens nous parlent du chômage, de la situation économique et des difficultés qu'ils rencontrent, tout en demandant en même temps que l'on utilise le dispositif qui mobilise le plus la société, c'est-à-dire le référendum. Il y a là, je le répète, une vraie contradiction. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
Deuxièmement, je me demande ce qu'aurait dit M. Wauquiez dans une moitié de son exposé s'il n'y avait pas eu la circulaire Taubira. Il a effectivement passé vingt minutes sur une demi-heure à parler de la GPA et de cette circulaire.
Puisque les choses ne sont pas dites comme elles sont écrites, j'ai en main le compte rendu officiel de la commission des lois du 16 janvier. Je ne vous en lis que trois lignes. La garde des sceaux répondait aux interpellations de M. Mariton et de M. Gosselin, les deux porte-parole de l'UMP sur ce texte, ainsi que de M. Poisson.
Je cite le compte rendu de la commission des lois : « J'ai fait préparer une circulaire qui doit être adressée de façon imminente aux tribunaux d'instance afin de faciliter la délivrance de ces certificats, aucun élément de droit ne justifiant qu'elle soit refusée à ces enfants qui sont Français. » Aucune réaction ni de M. Poisson ni de M. Gosselin ni de M. Mariton ! (Exclamations sur de nombreux bancs du groupe UMP.) Je l'avoue, j'ai du mal à comprendre que leur approbation tacite en commission se transforme en cris de vierges effarouchées à la suite d'un article paru dans Le Figaro !