Monsieur le président, mes chers collègues, notre collègue Wauquiez a parlé tout à l'heure de peur. Je crois pouvoir dire que, depuis le début de cette discussion parlementaire, c'est dans son camp que se trouve la peur. La droite défend une France étriquée et frileuse contre ceux qui défendent une société ouverte et tolérante qui se bat pour l'égalité des droits. Nous sommes aujourd'hui dans la tradition de la gauche au sens le plus large, qui s'est toujours battue pour que les droits soient acquis à ceux qui n'en avaient pas auparavant. (Applaudissements sur les bancs des groupes écologiste et SRC.)
D'autre part, monsieur Wauquiez, vous nous avez parlé de référendum, nous rappelant même celui sur le traité de Maastricht. Alors, pourquoi avez-vous refusé un référendum sur le traité de Lisbonne ? Vous avez parlé des retraites : pourquoi avez-vous refusé un référendum sur les retraites ? Laissez-moi vous dire que votre posture et celle de votre groupe vont finir, si vous me permettez cette expression un peu familière, par vous ringardiser et montrer aux Français et à votre électorat que vous n'avez absolument rien compris à l'évolution de la société, car vous sacrifiez à un jeu de rôles ! (Rires sur les bancs du groupe écologiste. - Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
Enfin, vous avez essayé d'instrumentaliser la circulaire de Mme Taubira. Quoi que l'on pense de la GPA, les enfants doivent-ils être victimes des choix de leurs parents ? La réponse est non ! (Applaudissements sur les bancs du groupe écologiste.) C'est pour cette raison que Mme Taubira, à juste titre, n'a pas demandé qu'on procède à son inscription dans l'état civil, puisque la Cour de cassation ne le permet pas. Mais accorder un certificat de nationalité à ces enfants, ce n'est pas le droit à l'enfant mais le droit de l'enfant ! Mme Taubira a eu raison de produire cette circulaire en réponse à l'amendement d'un écologiste qui s'appelle Sergio Coronado ! (Applaudissements sur les bancs des groupes écologiste et SRC.) Oui, nous sommes fiers aujourd'hui, quelles que soient nos différences, d'appartenir à cette majorité, soutien du Gouvernement qui a le courage d'assumer une loi rattrapant le retard de notre pays sur d'autres qui ont déjà ouvert des droits ! (Applaudissements sur les bancs des groupes écologiste et SRC.)