Intervention de Bernard Lesterlin

Réunion du 5 avril 2016 à 18h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Lesterlin :

Cela fait du bien, monsieur le ministre, de vous entendre rappeler quelle est l'action de l'État sur le terrain. Vous êtes certes sollicité par les médias mais on ne vous entend pas assez faire passer les messages comme celui que vous nous délivrez ici.

Selon vous, les migrants récemment installés au Royaume-Uni, qu'ils soient réguliers ou non, et qui sont l'une des causes importantes de l'appel d'air précédemment évoqué en ce qu'ils sont prêts à accueillir leurs compatriotes, sont-ils davantage des migrants économiques ou des réfugiés ? Ce point est important car il y a une très forte attraction communautaire et l'on peut comprendre que ceux qui sont sous les bombes veuillent se réfugier auprès de gens qui parlent la même langue qu'eux, sont du même village, voire de la même famille.

J'ai par ailleurs été quelque peu surpris de ne pas vous entendre évoquer le service civique. Après les propos très insistants du Président de la République en faveur de la montée en puissance de ce dispositif, le fait que l'État soit très sollicité, que le ministère de l'intérieur ait désigné un préfet pour coordonner les missions que vous êtes susceptibles d'organiser, ne pensez-vous pas que, ne serait-ce qu'en termes d'image, l'engagement de jeunes Français pour accompagner les familles pourrait être un vrai sujet ? Je pense en particulier à la migration à venir, après l'accord avec la Turquie : ne pensez-vous pas qu'une initiative conjointe des Français, des Italiens et des Allemands, qui sont très organisés sur ce plan, ne serait pas de nature à donner une image positive de la façon dont l'Europe accompagne des gens qui ne sont pas des touristes mais de vrais migrants que l'on doit prendre en charge ?

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