Intervention de Antoine Herth

Réunion du 26 avril 2016 à 17h15
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Herth :

Madame la rapporteure, nous étions habitués depuis plusieurs années à l'expertise de M. François Brottes sur ce sujet. Vous avez repris le flambeau avec brio et je tiens à vous féliciter pour ce travail très technique.

Je vous poserai trois questions.

Premièrement, combien de compteurs intelligents faut-il pour que l'effacement diffus devienne un élément significatif pour la gestion des réseaux ? On a bien compris en effet que pour peser sur une pointe il faut qu'il y ait beaucoup de monde.

Ma deuxième question concerne l'importance de l'intégration des énergies renouvelables. On sait bien que c'est l'un des facteurs de difficulté de gestion du réseau. Quel est l'intérêt pour le consommateur dans le cadre d'un marché surabondant avec des prix extrêmement bas ? Comment lui garantir une attractivité dans ce contexte ? Nous voyons, au fil des auditions que nous menons sur la situation d'EDF, que le marché s'est totalement retourné, et que ce qui était un sujet important dans un marché de prix plus élevés l'est peut-être aujourd'hui beaucoup moins. N'y a-t-il pas un prix plancher en deçà duquel rien ne change qu'il y ait ou non un compteur Linky ?

Ma troisième question porte sur la responsabilité des acteurs historiques - producteurs, transporteurs, distributeurs. On le sait, la France a besoin de renforcer considérablement les lignes de transport électrique. C'est vrai dans les territoires excentrés - je pense à la Bretagne - mais aussi en cas de fermeture d'une centrale nucléaire - je pense à l'Alsace. N'est-ce pas une manière de déplacer le débat vers le consommateur et de déresponsabiliser ceux qui ont la responsabilité de renforcer les réseaux de distribution et de les mettre à niveau ?

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