Intervention de Danielle Auroi

Réunion du 27 avril 2016 à 16h45
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanielle Auroi, présidente :

À mon tour de vous remercier, monsieur le commissaire. Vous n'avez pas seulement évoqué la Syrie et l'Irak, mais aussi l'Afrique. Pour ma part, je crains que le sommet humanitaire d'Istanbul ne nous rappelle celui d'Addis-Abeba, où il avait été annoncé que les États ne voulaient plus aider, mais que le secteur privé le ferait à leur place. Ensuite, les pays en voie de développement se sont aperçus qu'ils ne recevaient pas d'aide du secteur privé…

Ne faut-il pas redouter la même chose à Istanbul ? L'aide humanitaire ne peut valoriser une entreprise ; j'ajouterais que cette dimension n'appartient pas à leur culture. Je suis particulièrement engagée sur la question de la responsabilité sociale des multinationales vis-à-vis de leurs sous-traitants. De mon point de vue, la mention d'un recours au secteur privé n'est parfois que l'habillage d'un recul de l'aide humanitaire mondiale, alors que nous souhaitons tout le contraire.

Nous avons abordé une autre question difficile, celle des enfants. Quand ils disparaissent, n'a-t-on plus aucun moyen de les récupérer ? Notre collègue Arnaud Leroy a évoqué la situation à Grande-Synthe. Les autorités en charge de l'aide humanitaire ne peuvent-elles jouer un rôle ?

Enfin, qu'en est-il de la prévention de la crise des réfugiés qui se profile à la frontière entre la Libye et l'Italie ? Les pays des Balkans font eux aussi entendre leurs inquiétudes, ainsi au Monténégro ou en Serbie, État qui se retrouve à jouer un rôle d'interface alors que l'Autriche a fermé ses frontières et présente une situation politique qui nous inquiète. Comment le groupe de Višegrad, parfois taxé d'égoïsme, pourra-t-il se laisser convaincre d'aller vers plus de solidarité ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion