Intervention de Michel Sordi

Réunion du 27 avril 2016 à 9h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Sordi :

Hier, nous entendions de nouveau, dans l'hémicycle, parler de l'objectif de 50 % d'électricité d'origine nucléaire en 2025. Tout le monde sait que cet objectif est intenable et qu'on continue à raconter des salades.

EDF traverse une période de turbulences, avec Areva et l'état des marchés. C'est la vie d'une entreprise. C'est pourquoi je continue de m'interroger sur la pertinence d'arrêter la centrale de Fessenheim par anticipation, alors que l'Autorité de sûreté nucléaire a donné le feu vert à la poursuite de son activité et que 350 millions d'euros d'argent public ont été dépensés pour cette installation.

L'excellent rapport de MM. Hervé Mariton et Marc Goua, évalue à 5 milliards d'euros cet arrêt anticipé, car il faudra bien indemniser nos partenaires suisses et allemands qui sont « actionnaires » de cette installation. Je préférerais que les 400 millions d'EBITDA dont parlait Mme Marie-Claire Cailletaud soient affectés à soutenir EDF et à financer du renouvelable plutôt qu'à détruire une installation en parfait état de fonctionnement.

M. Denis Baupin a dit dernièrement, dans une émission, qu'on pouvait arrêter Fessenheim du jour au lendemain. On voit que c'est très loin de chez lui. Pour notre part, nous sommes très préoccupés par la suppression, sans projet de remplacement, de 2 000 emplois directs et indirects qu'elle signifie, sans compter les fermetures de classes et de commerces qui éprouveraient fortement les collectivités. Je l'encourage à aller manifester à cinquante kilomètres de là, à Beznau, en Suisse, où se trouve une jolie centrale beaucoup plus ancienne, puisqu'elle est dans sa quarante-huitième année d'exploitation. Cela nous reposera un peu à Fessenheim !

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