Intervention de Sébastien Pietrasanta

Réunion du 25 avril 2016 à 14h30
Commission d'enquête relative aux moyens mis en œuvre par l'État pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Pietrasanta, rapporteur :

Personne ici ne remet en cause l'existence d'une presse d'opinion dans notre pays. Loin de nous l'idée de censurer un éditorial ou une tribune, et nous ne contestons pas votre professionnalisme.

Vous êtes majoritairement favorables à un système d'autorégulation, assurant pratiquer la rétention d'information lorsqu'il le faut. C'est un fait que la presse écrite n'a fait l'objet d'aucune condamnation pour violation du secret de l'instruction dans sa couverture des attentats, mais notre commission se demande précisément s'il ne faudrait pas durcir la législation en la matière, et je vous demande votre avis sur ce point.

Vous prétendez ne pas avoir d'exemple de manquement dont se serait rendue coupable la presse écrite, mais je vous repose une nouvelle fois la question : qu'est-ce qui peut décider un journaliste à publier une information ou un procès-verbal d'audition couverts par le secret de l'instruction, quand bien même cela risque de compromettre une arrestation ou le démantèlement d'un réseau terroriste ? C'est une grave question, puisque, ces dernières semaines, de telles révélations ont mis en émoi les autorités belges comme les autorités françaises, et envenimé les relations entre nos deux pays.

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