Intervention de Patrick Bloche

Réunion du 27 avril 2016 à 9h45
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Bloche, président :

Mes chers collègues, j'ai le très grand plaisir d'accueillir en votre nom une délégation du groupe d'amitié Cameroun-France, dont nous avons salué la présence dans l'hémicycle hier, lors des questions au Gouvernement. Elle se compose de M. Jean-Bernard Ndongo Essomba, député de Lékié-Est, président du groupe Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) et président du groupe d'amitié, Mme Marie-Rose Nguini Effa, députée RDPC du Centre et vice-présidente du groupe d'amitié, Mme Aissa Douvaouissa Hamadi, députée du Nord, de l'Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP), et M. Joseph Kankeu, député RDPC de l'Ouest. Je salue également M. Médard Mvondo, secrétaire administratif du groupe d'amitié.

Le hasard faisant bien les choses, c'est à l'audition de M. Bruno Foucher, président exécutif de l'Institut français, que la délégation va assister. M. Foucher est accompagné de Mme Anne Tallineau, directrice générale déléguée de l'Institut, et de M. Clément Bodeur-Crémieux, secrétaire général.

Créé il y a moins de six ans par la loi du 27 juillet 2010 relative à l'action extérieure de l'État, l'Institut français, établissement public industriel et commercial, s'est substitué au 1er janvier 2011 à l'association Culturesfrance en tant qu'opérateur de l'action culturelle extérieure de la France. Nous avons connu à sa tête M. Xavier Darcos puis, trop brièvement, M. Denis Pietton, que je connaissais par ailleurs depuis longtemps et qui était pour moi un ami ; nous ne pouvons qu'avoir ce matin une pensée toute particulière pour lui, qui nous a quittés prématurément en décembre dernier.

Outil majeur du rayonnement linguistique et culturel de la France dans le monde, l'Institut français suscite toujours une grande attention de la part des membres de la commission des affaires culturelles et de l'éducation, même s'il relève de la tutelle du ministère des affaires étrangères et du développement international, car notre domaine de compétence est au coeur de ses missions.

Monsieur le président, je ne vous ferai pas rougir en retraçant en détail votre superbe parcours au sein de la diplomatie française. Vous me rappeliez à l'instant que vous avez été il y a quelques années ambassadeur au Tchad ; plus récemment, vous avez occupé un poste tout à fait stratégique, en Iran. Vous avez pris la tête de l'Institut français le 1er février dernier.

Nous avons lu avec attention le rapport d'activité de l'Institut pour 2015, que vous avez bien voulu nous transmettre et dont les députés ici présents ont eu communication dès la semaine dernière. L'opérateur est aujourd'hui, et nous nous en réjouissons, une « marque mondiale » et le premier partenaire du réseau de coopération et d'action culturelle de la France à l'étranger, réseau constitué par les services culturels des ambassades, les instituts français locaux et les alliances françaises.

En disant cela, j'ai conscience de mettre le doigt sur un problème central pour l'Institut : sa place au sein de la politique culturelle et d'influence de la France dans le monde et son articulation avec les différents vecteurs de cette politique – puisqu'il a été décidé, après l'échec de l'expérimentation prévue par la loi de 2010, de ne pas lui rattacher le réseau culturel.

Nous sommes particulièrement heureux de vous recevoir aujourd'hui afin que vous nous présentiez la situation actuelle de l'Institut et que vous nous fassiez part de vos projets pour renforcer ses atouts, lui permettre d'exercer au mieux ses missions et résoudre ses difficultés.

En cette période de forte contrainte pour les finances publiques – une donnée qui n'est pas nouvelle –, j'aimerais notamment que vous évoquiez le potentiel de développement des ressources propres de l'Institut, qui ne représentent aujourd'hui, selon le dernier rapport d'activité, que 6 % de son budget, et, plus largement, les mesures engagées ou envisagées pour assurer la pérennité économique de l'établissement.

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