Intervention de Christophe Premat

Réunion du 27 avril 2016 à 9h45
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Premat :

Merci, monsieur le président Foucher, pour ce discours réaliste. Vous avez rappelé les défis auxquels l'Institut est confronté après une succession de réformes qui ont notamment eu des conséquences sur le pilotage de l'établissement. Dès lors que vos moyens sont en diminution constante et que cela se traduit par une baisse des crédits d'intervention, vous rappelez à juste titre qu'il faut faire des choix.

À propos du pilotage de l'Institut, on a beaucoup parlé de son conseil d'orientation stratégique (COS), qui est à ma connaissance tombé en désuétude. Pourriez-vous nous donner des éléments concernant ses réunions ?

Je me félicite de l'existence de partenariats entre l'Institut et les régions françaises. La question est de savoir comment mesurer l'implication des partenaires étrangers. Certes, le législateur a prévu l'instauration d'un contrôle de gestion, avec des indicateurs chiffrés – nombre de spectateurs par manifestation, de cours vendus, de partenaires, en distinguant partenaires publics français et partenaires étrangers –, et le calcul d'un effet levier permettant de mesurer notre influence. Observe-t-on une forte corrélation entre l'appui des régions et l'engagement des partenaires étrangers ? Le niveau modeste des budgets ne nous condamne-t-il pas à « saupoudrer » certaines manifestations ? L'effet levier est parfois très significatif alors que l'implication de l'Institut est très limitée. Cela peut-il rejaillir sur la crédibilité de l'Institut s'agissant de certains projets ?

L'Institut a signé des conventions avec d'autres opérateurs publics, dont l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE) à propos des DELF, et avec des acteurs privés comme les alliances françaises, pour rationaliser son influence. Les rôles respectifs de l'Institut et de la Direction générale de la mondialisation (DGM) du ministère des affaires étrangères ont-ils été clarifiés ?

Votre propos tendait à montrer, comme le rapport, que plusieurs défis ont été relevés avec le lancement de nombreux projets, comme IFcinéma. Ses difficultés budgétaires conduisent-elles l'Institut français à recentrer son action sur cette plateforme ?

Quelle place l'Europe occupe-t-elle dans les priorités de l'Institut, alors que certaines structures ont connu ou connaissent des difficultés, comme l'institut français du Portugal et, plus récemment, celui des Pays-Bas ? L'attractivité des BRICS entraîne-t-elle un détournement de nos structures européennes ? Mais peut-être cette dernière question devrait-elle être plutôt posée à votre tutelle.

Je relève enfin l'évolution intéressante du cinéma et du numérique. Quelle est votre politique pour développer l'offre de livres numériques et de nouveaux films disponibles dans Culturethèque ?

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