Certes, cette adoption plénière – qui est d'ailleurs une singularité française – efface la filiation biologique mais, jusqu'à l'actuel projet de loi, elle n'effaçait pas le principe d'un engendrement par la différence des sexes. Seuls pouvaient adopter des couples mariés ou des célibataires, de telle sorte que, soit l'on reconstituait l'altérité sexuelle des parents, soit on s'interdisait toute fiction. En aucun cas, on ne créait cette chimère d'un engendrement par deux personnes du même sexe.
Pourquoi faudrait-il bouleverser cet ordre essentiel ?
Parce que des couples homosexuels le demandent et qu'ils ont le droit à l'égalité, nous dit-on. Je rappelle d'abord que cette demande n'est pas le fait de tous les couples homosexuels. Loin de là !