…qui a choisi d'ignorer les inquiétudes exprimées par les représentants des cultes, qui a choisi de négliger l'avis de l'Académie des sciences politiques et morales, qui a choisi de ne pas s'en remettre au référendum. Bref, qui a choisi seul, avec sa majorité, d'imposer un changement profond du droit de la famille et de la filiation.
Hier, le parti socialiste accusait le président Sarkozy d'autoritarisme et il ne ménageait pas son soutien à tous ceux qui battaient le pavé contre le gouvernement. Aujourd'hui, il goûte le pouvoir présidentiel et majoritaire et conteste celui de la rue.
Contrairement à la gauche, je n'ai jamais critiqué les prérogatives du chef de l'État, mais je regrette de les voir utiliser, sans discernement, sur un sujet sensible qui aurait mérité une approche pragmatique et rassembleuse (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.) Le projet gouvernemental devait, nous disait-on, susciter le consensus. Eh bien il n'y a pas de consensus !
Les centaines de milliers de Français qui ont manifesté le 13 janvier n'étaient ni des extrémistes, ni des passéistes, ni des idéologues.