Les politiques du handicap sont aussi conduites par les départements. Quel est le bilan de la gestion des politiques départementales, notamment quant au fonctionnement des MDPH, sans oublier la question des coûts et des transferts ? La réalité, en termes de places disponibles, est préoccupante ; certains doivent parfois attendre deux ans pour en obtenir une.
Les commissions médicales réévaluent les taux d'invalidité, et c'est bien là leur fonction, mais ces décisions créent parfois un sentiment d'injustice chez les familles, quand elles ne voient pas évoluer l'état de la personne handicapée concernée. Cela peut conduire les familles à penser que ces commissions sont guidées par des considérations d'économies plus que par l'intérêt de la personne et de sa prise en charge.
Il existe par ailleurs un problème de transition entre la prise en charge du mineur, qui s'arrête à dix-huit ans, et l'étape suivante, à savoir la prise en charge du jeune adulte par d'autres établissements. Il s'agit notamment, là encore, un problème de places. Certaines entreprises spécialisées décalent leur recrutement, renvoyant les autres personnes vers des foyers occupationnels, voire dans les familles. Comment répondre à ces situations graves, pour des familles qui voient revenir chez elles leur enfant de dix-neuf ou vingt ans, sans perspectives ?