Vous avez annoncé le 21 avril un dispositif visant à aider les familles d'enfants autistes à prendre en charge les interventions non remboursées par la Sécurité sociale, afin de pallier, je vous cite, « l'insuffisance de prise en charge financière de certaines interventions du secteur libéral ». On ne peut que se réjouir de cette décision, qui représente une nouvelle approche du financement de politiques publiques.
Quel est votre avis sur les recommandations de prise en charge de l'autisme et des troubles envahissants du développement formulées en 2012 par la Haute Autorité de santé (HAS), et la question de l'approche psychanalytique ? La HAS classait cette approche comme non consensuelle et non recommandée, mais, en 2012, elle s'est refusé à la condamner dans le traitement de l'autisme, bien qu'elle soit fortement discréditée par la neurobiologie, et a donc fait machine arrière en ne retenant plus que la mention d'intervention non recommandée.
Le rapport de l'IGAS de mars dernier sur le fonctionnement des centres ressources autisme (CRA) pointe un manque de statistiques pertinentes en France, notamment sur le nombre de personnes concernées par l'autisme. Il souligne les disparités concernant la formation des professionnels ou encore le respect des bonnes pratiques, de même que, comme vous l'avez indiqué dans les médias, les difficultés pour établir le diagnostic, en particulier chez l'enfant. Avez-vous prévu de développer les liens entre les CRA, les MDPH et l'éducation nationale ?
Les annonces que vous avez faites concernant l'exode en Belgique de certains de nos concitoyens, faute de politiques nationales adéquates, témoignent de l'engagement du Gouvernement pour résoudre ce problème et venir en aide à ces patients et ces familles. Quelles ont été les avancées depuis lors ?